En ce dimanche de Pâques, nous souhaitons mettre en lumière une espèce qui ne suscite généralement pas autant d’intérêt que nos chiens et chats : les poules. Emblème de Pâques avec le lapin, la poule connaît son moment de “gloire” à la période Pâques. C’est donc pour nous l’occasion de vous raconter l’histoire des 47 poules de notre refuge !
Cocotte, Omelette, Mimosa, Bénédicte… Nos 47 poules ont toutes un nom. Ce ne sont pas de simples numéros, mais des personnes à part entière. Les 47 poules de notre refuge des Sablons, situé à Rouvray-Catillon (76) sont des poules pondeuses réformées d’élevage. Si elles n’ont pas vécu dans un élevage intensif et n’ont pas été entassées par milliers dans de minuscules cages obscures, il n’en demeure pas moins que leur début de vie a été difficile : arrivées il y a un peu plus d’un an dans notre deuxième refuge, elles étaient alors très maigres, déplumées et avaient une peur bleue de l’humain. Il était évident qu’elles gardaient des stigmates de leur passé.
L’appétit de vivre
Devenues “non rentables” à moins de 2 ans, ces poules étaient destinées à l’abattoir. Mais, grâce à Maxime, fondateur historique d’AVA, elles ont été sauvées de leur fin tragique et ont été transportées au sein de notre refuge des Sablons, où elles ont enfin pu goûter à la liberté, dans un très vaste enclos verdoyant. Elles n’avaient jamais eu autant d’espace ! Sentir l’herbe sous leurs pattes, la chaleur des rayons du soleil, l’air frais… une vraie découverte pour elles ! Enfin, elles pouvaient vivre et vieillir dignement.
Au début, les poules étaient quelque peu désorientées, confuses et apeurées. Mais, petit à petit, elles se sont familiarisées avec leur nouvel environnement et ont commencé à explorer leur nouveau monde. Elles ont découvert la joie de se rouler dans la poussière, de prendre des bains de soleil, de creuser des trous pour s’y installer et de gratter la terre pour trouver des insectes et des vers. Elles ont également compris que l’Homme n’était pas un ennemi, mais celui qui vient apporter le repas. Et les repas, nos poules adorent ça. Gourmandes, elles se régalent de tout ce qui leur est apporté en plus de leurs granulés. A elles aussi, nous souhaitons donner “une vie bonne”, comme le dit notre Président, Thierry Bedossa.
Alors qu’elles étaient maigres et farouches, elles sont désormais épanouies, remplumées et sociables. Nos 47 poules sauvées vivent avec cinq paons, une oie, deux boucs et un chat. Tout ce petit monde cohabite en parfaite harmonie.
Nos poules continuent à pondre des œufs : ceux-ci sont offerts aux soigneurs d’AVA qui s’en régalent, ainsi qu’aux chiens de notre ferme-refuge du Quesnoy.
Rénover leur poulailler
Chaque soir, lorsque la nuit tombe, nos poules rentrent d’elles-mêmes dans leur poulailler. Elles y passent la nuit jusqu’au lever du jour. Mais notre poulailler est vétuste et ne les protège pas suffisamment face aux possibles attaques de renards et autres prédateurs… Nous devons donc urgemment le rénover. Ainsi, nos poules pourront dormir en sécurité et au sec, toute l’année. Mais ces travaux ont un coût : 4 000 euros. Pour contribuer à la rénovation de leur nouveau poulailler, vous pouvez faire un don :
Notre combat pour les poules
Une poule a une espérance de vie de 10 ans. Pourtant, les poules d’élevage sont abattues avant d’avoir atteint l’âge de deux ans, dès lors que leur productivité baisse. Exploitées comme des “machines”, les poules ne sont généralement pas reconnues comme des êtres sensibles et intelligents. Pourtant, elles le sont ! Saviez-vous par exemple que l’on pouvait “éduquer” une poule avec la méthode du clicker training utilisée pour les chiens ?
Notre sauvetage n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de cruautés : en France, chaque année, 45 millions de poules pondeuses et de coqs de reproduction sont abattus. Mais notre action, aussi infime soit-elle, a aussi vocation à sensibiliser le grand public à cette question. Chaque vie compte, même celle d’une poule, même celle d’un animal destiné à notre consommation.
Nous militons pour dire STOP aux élevages intensifs, et réduire de moitié le nombre de poules élevées et tuées chaque année en France. Nos 47 poules sont l’emblème de ce combat.
