J’ai rencontré Jivanka au centre équestre où je faisais de l’équitation. Je l’ai beaucoup montée pendant 10 ans car elle m’avait acceptée et accordé sa confiance (ce qu’elle ne faisait pas avec tout le monde et dans mon CE on respecte les chevaux, et quand ça ne “colle” pas avec un cavalier, on n’insiste pas). Nous nous entendions très bien toutes les deux et quand je venais la voir en dehors des cours, elle était contente de me retrouver. Quand elle a eu 24 ans, il a été décidé qu’elle méritait sa retraite de jument de club, même si elle était encore en pleine forme (dans mon CE les chevaux ne sont pas surexploités). C’est tout naturellement que je l’ai alors adoptée, je lui ai trouvé un pré accueillant avec d’autres chevaux dans une structure où là encore le bien-être des pensionnaires passe avant tout. Et surtout je pouvais continuer à la voir et à passer de bons moments avec elle même si je ne la montais plus. Ça a duré 3 ans et demi, jusqu’à ce matin où on m’a prévenue qu’elle ne s’était pas levée. Sans raison connue, sans signe annonciateurs, elle est partie galoper au paradis des chevaux alors qu’elle était en pleine santé, que la veille encore tout allait bien. Elle n’avait pas encore tout à fait 28 ans. Ce fût brutal pour moi mais je suis heureuse d’avoir partagé 15 ans de sa vie et d’avoir eu cette belle complicité avec elle. C’était une vraie amie.



