Quand on parle d’abandon, l’image qui vient spontanément à l’esprit est souvent la même : celle d’un chien laissé sur une aire d’autoroute au moment des grands départs en vacances.
Contrairement à cette idée reçue, les abandons ne concernent pas uniquement la période estivale. La vérité est bien plus douloureuse encore. Selon une récente étude de la SPA, et comme notre propre expérience au refuge le confirme, les abandons ne se concentrent pas uniquement pendant l’été. Ils surviennent tout au long de l’année. L’abandon n’a pas de saison.
En hiver, au printemps, à l’automne comme en été, chaque semaine, chaque mois, des animaux franchissent les portes des refuges. Tous victimes d’une même détresse humaine, celle du renoncement, parfois, un mal pour un bien : lorsqu’ils ne peuvent plus garantir le bien-être de l’animal, le confier devient la meilleure solution…
Une exception : les chats
L’étude met toutefois en lumière un phénomène bien particulier : l’été, le nombre de chats explose dans les refuges. Non pas parce qu’on part en vacances sans eux, mais parce que des milliers de chatons naissent, issus de portées de chats errants.
Beaucoup sont amenés dans les refuges par de bonnes volontés, persuadées de “leur sauver la vie”. Mais derrière chaque caisse de transport déposée se cache un refuge de plus en plus saturé, et des équipes épuisées qui doivent sans cesse repousser leurs limites pour accueillir tout ce petit monde.
À AVA, nous le vivons chaque jour
À AVA – Agir pour la Vie Animale, cette réalité, nous la connaissons par cœur. Nous sommes débordés toute l’année, sans répit. Rien que ces dernières semaines, des dizaines d’animaux ont rejoint notre ferme-refuge, et notre boîte mail déborde de demandes de placement, d’appels à l’aide, de détresse.
Parmi eux :
Orion, ce magnifique chat Bengal, ne supportait plus la vie en appartement. Malgré tout l’amour de ses maîtres, son cadre de vie n’était tout simplement pas adapté à ses besoins profonds.
Scrabble, lui, a mordu à deux reprises. Ses propriétaires, le cœur brisé, ont pris la décision la plus difficile : lui offrir une chance ailleurs, en nous le confiant.
Moon et Keera, deux chiennes venues du Liban, ont traversé des milliers de kilomètres pour survivre. Comme Rexy, Wish, et tant d’autres avant elles, elles ont été sauvées grâce à la solidarité internationale et à votre soutien.
Nachos et Twiggy, deux anciens chiens policiers, ont eux aussi rejoint le refuge. Pour eux, il a fallu trouver des parcs spécialement aménagés et très hauts… des installations rares dans notre refuge, et aujourd’hui tous ces parcs sont occupés.
Lazare, lui, a échappé de peu à l’euthanasie. Son vétérinaire, convaincu qu’il méritait encore une chance, a refusé de l’endormir et nous l’a confié. Après examen, aucun problème majeur : Lazare voulait simplement vivre.
Et puis il y a Maria, petite chienne achetée sur Internet par un couple parisien. Pleine d’énergie, trop pour la ville… Ses besoins physiques et émotionnels dépassaient ce qu’ils pouvaient lui offrir.
Pirouette, Pago, Nala, Loula… et tant d’autres encore sont à venir.
Nous poussons les murs, encore et encore. Et pourtant, nos mails débordent toujours de messages déchirants :
« Il sera euthanasié demain… prenez-le, s’il vous plaît. »
Cela ne s’arrête jamais.
Chez nous, ils ne sont plus des “indésirables”
À AVA, ils redeviennent simplement ce qu’ils sont : des êtres sensibles, dignes d’attention, de respect et d’amour.
Ici, nous leur offrons un autre cadre, un autre rythme, une autre chance. Avec de l’espace, de la liberté, du temps. Et c’est là, dans ce contexte si particulier, que nous voyons enfin leurs véritables visages : des animaux capables de paix, de douceur, de résilience. Ce pourquoi, pour offrir cette qualité de vie, nous avons besoin de vous… Parce qu’à AVA, chaque vie compte. Pas seulement en été, mais chaque jour de l’année.
Soyez cette main tendue et offrez-leur une seconde chance.
Tous ces sauvetages n’existeraient pas sans vous. Grâce à votre générosité, ces animaux ont une seconde chance. AVA ne vit que de dons, sans votre soutien, nous ne pourrions ni les accueillir, ni veiller sur eux jour après jour, tout au long de leur vie.
Avec une immense gratitude..