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Pétition

02/08/2022

Un autre mode de production du foie gras est possible !

Ce n’est un secret pour personne : nul ne peut ignorer la violence à laquelle 40 millions de canards et d’oies sont soumis chaque année pour la production de foie gras. Sexage des poussins, gavage, conditions d’élevage et d’abattage constituent des pratiques barbares auxquelles il faut mettre un terme au plus vite, tout en encourageant les agriculteurs à développer des méthodes de production plus éthiques.

 

– En premier lieu, les femelles sont broyées ou gazées vivantes car leur foie est jugé trop veineux et donc non présentable à la vente. Les poussins mâles, eux, voient leurs griffes et leur bec mutilés, opération jugée nécessaire afin d’éviter les blessures qui seraient entraînées par leur agressivité.

 

– La méthode de gavage prive les canards et les oies d’un aspect essentiel à leur survie : l’ingestion de la nourriture en quantité adaptée. Cette méthode consiste à administrer une mixture d’eau, de maïs et d’additif à l’animal, de 450 g à 1 kg pour un seul gavage. L’objectif : faire grossir le foie de l’animal le plus vite possible. Chaque animal est gavé environ deux à trois fois par jour. Un foie hypertrophié peut atteindre un volume 10 fois supérieur à la normale, ce qui entraîne des problèmes pulmonaires, locomoteurs et digestifs. Souffrances physiques et psychiques sont le lot quotidien de ces animaux.

 

– Outre la torture qu’ils subissent par le gavage, les oies et canards survivent dans des conditions déplorables : entassés dans des cages de batterie, ils pataugent au milieu de leurs déjections, dans la promiscuité la plus totale et sans la moindre possibilité d’exprimer leurs comportements naturels. Un environnement qui est en inadéquation totale avec leurs besoins puisque ce sont des animaux aquatiques.

 

Entassés dans des caisses, les animaux sont amenés à l’abattoir à l’âge d’environ 3 mois. Ils sont étourdis par une décharge électrique puis saignés, parfois en étant encore conscients. A l’état sauvage, un canard peut vivre jusqu’à 10 ans, et 25 ans pour une oie.

 

Premier producteur, consommateur et exportateur de foie gras dans le monde, la France est « le » pays du foie gras par excellence : cette activité, qui s’inscrit dans ses traditions culinaires, génère 100 000 emplois directs ou indirects dans l’hexagone. Symbole de « l’art de vivre à la française », le foie gras est un véritable patrimoine connu du monde entier. Son interdiction totale, comme l’ont fait d’autres pays (Royaume-Uni, Danemark, Australie) semble donc un objectif difficile à atteindre dans un pays dont on sait que les traditions (comme la corrida) sont hélas culturellement « intouchables ».

 

Contrairement à d’autres associations de protection animale, AVA – Agir pour la Vie Animale ne milite donc pas pour une interdiction pure et simple du foie gras. Non abolitionniste, elle réclame avant tout une mutation du mode de production pour un foie gras plus éthique, qui n’induirait pas de souffrance animale.

 

Nous demandons à l’État d’accompagner les éleveurs grâce à une aide et/ou des avantages fiscaux, de manière à les convaincre d’opérer une transition de leur activité pour :

 

– En finir avec les méthodes d’élevage industrielles et concentrationnaires : développer au contraire des élevages « plein air », arrêter l’enfermement des animaux et la promiscuité (vecteur de stress et de propagation de maladies).

 

Inciter les éleveurs à choisir une alimentation des oies et canards adaptée, favorisant une digestion lente, comme le grain de maïs entier.

 

Parallèlement, nous demandons au gouvernement de :

 

Interdire le gavage tel qu’il est actuellement pratiqué

 

Systématiser la vidéo-surveillance dans les élevages et abattoirs, et rendre les vidéos consultables à tout moment par les autorités, administrations et associations de protection animale.

 

Transformer la production de foie gras est possible. Certains acteurs de ce marché l’ont fait : en Espagne, Eduardo Sousa a créé un « foie gras écologique » : son système de production suit le cycle naturel de migration des oiseaux et l’éleveur propose à ses oies un vaste espace et une alimentation naturelle (herbes sauvages, figues, glands…).

Le gavage dit « naturel », c’est-à-dire sans nourriture forcée, offrant environnement en plein air et alimentation saine est donc en adéquation avec le respect de l’individu. 

 

En France, une entreprise située à Toulouse, Aviwell, a imaginé une solution d’engraissement naturel. Les chercheurs ont ainsi identifié des procédés moléculaires et cellulaires qui agissent à l’état naturel : cela permet aux oies de les stocker sous forme de gras de façon naturelle.

 

L’Allemagne, l’Irlande, l’Autriche, l’Italie, les Pays-Bas et bien d’autres pays de l’Union Européenne ont inscrit l’interdiction du gavage dans leur législation, tandis que la France, elle, reste l’un des seuls pays reculés à ce sujet.

 

Ne nous contentons pas d’être « le pays du foie gras » ; devenons « le pays du foie gras éthique » et inspirons, aux yeux du monde entier, cette volonté de ne plus induire de souffrance animale sans pour autant sacrifier nos traditions culinaires.

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