Aujourd’hui, AVA fête ses 20 ans

Je suis très heureux de célébrer avec vous notre 20ème anniversaire. Eh oui, ce 13 janvier 2024, AVA a 20 ans ! C’est l’occasion pour moi de revenir brièvement sur son histoire…

En 1986, Maxime et Jenny Légier, un couple d’amoureux des animaux ayant fait fortune dans le cinéma, décide de créer un refuge pour sauver des animaux de l’euthanasie ou de l’abattoir. Indignés par les mises à mort non médicalement justifiées, Maxime et Jenny imaginent alors un havre de paix où les animaux âgés pourraient finir leur vie en toute quiétude. Ils découvrent la ferme du Quesnoy, à Cuy-Saint-Fiacre (Seine-Maritime), et le coup de cœur est immédiat. AVA est née. AVA signifie « Assistance aux Vieux Animaux ».

Mais un refuge est un gouffre financier. Une quinzaine d’années après sa création, l’association est en faillite. Tous les animaux de la ferme du Quesnoy sont menacés d’euthanasie, et les salariés sont sur le point de perdre leur emploi. Moi, qui suis alors vétérinaire bénévole dans ce lieu, j’hésite à le reprendre. Devant l’insistance de ma compagne de l’époque, Marie Volle, qui ne pouvait se résigner à ce que ce lieu unique disparaisse et à ce que des animaux innocents soient injustement tués, je finis par céder, moi qui ne voulais ni « attache » ni « responsabilités ». En mars 2003, je rachète AVA. Je le fais par amour des animaux, mais aussi par amour pour Marie.

En janvier 2004, nous créons une nouvelle association : AVA devient « Aide aux Vieux Animaux ». Les emplois sont sauvés, les animaux aussi. Nous sommes alors trois à nous en occuper, jonglant entre nos emplois à Paris et la nécessité de prendre soin de chaque animal du refuge.

Au fil des ans, différentes personnes m’ont rejoint. D’autres m’ont quitté. Marie Volle s’est envolée. Les difficultés se sont accumulées.

Mais en 20 ans, différentes personnes, de tous âges et de tous horizons, ont eu ce coup de cœur pour AVA, cette envie, ce besoin, de s’y impliquer elles aussi. Elles font toutes partie de la « Grande Famille AVA » et ont toutes marqué l’histoire de cette association en y laissant une trace. De nombreuses personnes ont ainsi trouvé refuge dans le refuge, sans doute convaincues qu’en sauvant des animaux, c’est aussi un peu de notre humanité que l’on sauve.

J’ai consacré ma vie à AVA. J’y ai investi tout mon temps, tous mes moyens financiers, toute mon énergie, tous mes espoirs, toute mon éthique et ma volonté de sauver des vies. AVA a donné encore plus de sens à ma vocation de vétérinaire. Soigner n’était pas suffisant. C’est AVA qui m’a permis de refuser les si nombreuses euthanasies que des propriétaires d’animaux me demandaient, à la clinique vétérinaire où j’exerce. Je ne me suis pas contenté de rêver d’un monde meilleur où les animaux ne seraient plus victimes de cruautés ; j’ai fait en sorte, à mon échelle, de réduire ces cruautés. Et je crois y être plutôt bien parvenu, puisqu’en 20 ans, ce sont des milliers d’animaux que nous avons accueillis.

Je n’ai pas eu d’enfants, mais AVA, c’est mon bébé. Aujourd’hui encore, j’y passe la moitié de la semaine et assure la supervision sanitaire de la collectivité sept jour sur sept. Ma vie toute entière tourne autour d’AVA.

20 ans plus tard, AVA n’est plus seulement mon bébé ; c’est le vôtre. C’est vous qui continuez à la faire vivre. C’est grâce à vous si elle existe encore. A chaque fois que j’ai cru la perdre, à chaque fois que nous courrions à la catastrophe, ce sont vos dons qui l’ont sauvée.

En ce jour anniversaire, je tiens à vous remercier encore une fois. Votre générosité est notre plus beau cadeau.