Le 28 février est une date cruciale pour les animaux sauvages puisqu’il sonne la fin de la période de chasse, qui aura duré cinq mois. C’est pourquoi nous voulons appeler ce jour la « fête des animaux sauvages », celui qui marque la fin d’une période de terreur pour les animaux. Après avoir souffert durant l’automne et l’hiver pour survivre, luttant contre le froid, l’humidité, les intempéries et se battant pour fuir les chasseurs, de nombreuses espèces vont enfin pouvoir souffler !
Néanmoins, même si la faune sauvage s’attend à avoir un peu de répit après ces mois de torture et de cruauté, cela ne concerne pas les animaux classés dans la liste des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD), aussi appelés injustement les “nuisibles” : ceux-ci n’ont droit à aucun moment de tranquillité puisqu’ils sont en effet chassables toute l’année, et parfois avec des méthodes cruelles de chasse dite « traditionnelle », comme le déterrage des blaireaux et des renards.
Par ailleurs, les animaux élevés en captivité pour être tués en enclos – pratique barbare – ne connaissent pas non plus de répit. Le but est de garder des animaux sauvages (cerfs, chevreuils, daims, moutons…) élevés en captivité, emprisonnés dans des enclos grillagés, puis d’inviter des chasseurs à venir les tuer.
Comment est-ce que la chasse en enclos peut-elle perdurer ?
Alors que la chasse en enclos ne répond en aucun cas à une problématique de régulation des espèces, comment celle-ci peut-elle perdurer ?
De même, les animaux sauvages sont, dans la langue latine, qualifiés de “res nullius”, c’est-à-dire qu’ils n’appartiennent à personne. Mais le statut des enclos détenant des espèces non domestiques stipule que, légalement, ces animaux appartiennent au détenteur de l’enclos. Comment peut-on s’approprier des espèces sauvages aussi facilement, alors qu’ils sont prisonniers et condamnés à mort ?
La réglementation Européenne peut aussi être questionnée lorsque l’on sait que certains animaux sont importés des Pays de l’Est. Non seulement cela pose un problème éthique vis-à-vis des animaux importés, mais aussi d’un point de vue écologique : la présence de clôtures appauvrit les sols, réduit la circulation de la faune sauvage et par conséquent la diminution de présence des proies. Elle participe donc à l’appauvrissement génétique dû à la diminution de la reproduction naturelle. Ce type de chasse induit également des risques de contaminations épizootiques puisqu’elle consiste à introduire des animaux importés de l’étranger.
En conclusion, si cette « fête des animaux sauvages » bénéficie à une partie de la faune française, bien d’autres espèces et d’individus ne seront pas épargnés hélas au-delà du 28 février… A l’aube de l’élection présidentielle, peut-on encore espérer moins de spécisme de la part du futur gouvernement ?
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