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20/09/2022

La maladie d’Alzheimer existe aussi chez le chien et le chat

Aujourd’hui, 21 septembre, c’est la journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. Si cette maladie touche environ un million d’humains en France, on ignore cependant trop souvent qu’elle peut aussi concerner les animaux, notamment les chiens et les chats, sous une forme de maladie dégénérative comparable à Alzheimer chez l’Homme. Cela constitue d’ailleurs un motif d’abandon… voire d’euthanasie.

A la ferme-refuge AVA, nous sommes régulièrement concernés par des demandes de placement d’animaux âgés, souvent devenus séniles. C’est l’ADN-même de notre association : à l’origine appelée « Assistance aux Vieux Animaux », elle a aujourd’hui vocation à recueillir non seulement des animaux âgés, mais aussi, plus généralement, des animaux devenus « indésirables », en raison de leur âge, de leur handicap, de la maladie, ou de comportements devenus « gênants » pour leur foyer.

sParmi eux, des chiens et des chats d’un certain âge, dont les troubles s’apparentent parfois à ceux des patients humains atteints de la maladie d’Alzheimer : irritabilité, malpropreté, anxiété, troubles du sommeil, désorientation, démence… Autant de comportements qui, lorsqu’ils se développement, ont des conséquences sur la vie du foyer, poussant alors les propriétaires à se séparer de leur animal.

A AVA, nous ne les jugeons pas : nous comprenons que les besoins d’un animal âgé ne sont pas forcément compatibles avec la vie de ses propriétaires. Lorsqu’un chien devenu incontinent ou ayant du mal à se déplacer reste seul 10 heures par jour, qu’il ne peut plus descendre les escaliers de son immeuble pour aller se promener, son bien-être, sa sécurité et sa bonne santé peuvent être compromis. Mais est-ce pour autant un motif d’euthanasie ?

Les explications de Thierry Bedossa, Dr vétérinaire et Président d’AVA (vidéo) : 

 

 

« Il a 15 ans, il urine partout, alors on peut le piquer »

 

Dans ce type de situations, il n’est pas rare qu’un propriétaire demande à son vétérinaire d’euthanasier son animal. Pourtant, celui-ci n’est pas forcément en situation de souffrance. L’euthanasie se justifie-t-elle donc vraiment ?

Regarder son animal vieillir et se fragiliser au fil du temps est une épreuve difficile. Assister, impuissant, à son déclin, tout en connaissant la fin inéluctable, est une lente déchirure dont la seule alternative est bien souvent le déni. Mais lorsqu’on prend conscience que l’animal compagnon qui a partagé notre vie et traversé tant d’étapes à nos côtés est en train de vieillir, se pose alors la question de sa fin de vie. L’euthanasie est trop souvent choisie par facilité, même si cette décision se prend dans le chagrin.

En réalité, même handicapé, même sénile, un animal n’est pas forcément en train de souffrir.

Forts de 36 ans d’expérience de terrain et de nos connaissances scientifiques, nous savons, à AVA, qu’un animal placé en raison de son âge avancé a encore de nombreuses années à vivre. Nous ne comptons plus les animaux âgés recueillis qui ont passé une longue retraite à nos côtés, sans souffrir, et avec un suivi médical régulier. AVA leur a offert une alternative à l’euthanasie en leur permettant de finir leurs jours dans un environnement adapté à leurs besoins. Sans AVA, un terme aurait été mis à leur vie de façon, sans doute, prématurée.

Sans le soutien de nos donateurs, nous ne pourrions pas sauver de vies. Actuellement, 600 animaux sauvés de la mort résident dans nos deux refuges, en Normandie. Pour nous permettre d’en recueillir toujours plus et de subvenir à tous leurs besoins, faites un don. 

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