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20/04/2022

Prise en charge des personnes âgées et des vieux animaux : quelles différences ?

Comme pour les humains, les animaux vieillissants peuvent souffrir de pathologies liées à leur âge avancé : sénilité, incontinence, troubles du comportement, développement de maladies plus ou moins graves nécessitant des soins plus ou moins contraignants. Les besoins d’un animal de compagnie âgé ne sont pas toujours compatibles avec la vie de ses propriétaires. Agir pour la Vie Animale prend en charge ces animaux âgés et fragilisés dont les besoins spécifiques deviennent parfois trop compliqués à vivre pour leur foyer. Leur offrir une véritable « maison de retraite », veiller sur eux jusqu’à la fin de leur vie, font entièrement partie de notre ADN.

À la ferme-refuge AVA, nous voulons tout mettre en œuvre pour que chaque animal se sente bien, et ce, jusqu’à la fin de sa vie. La prise en charge que nous offrons à nos « p’tits vieux », comme on aime les surnommer, nous amène donc à nous questionner sur la façon dont notre société considère les personnes âgées, qu’elles soient humaines ou non humaines.

La qualité de la prise en charge dans les EHPAD remise en cause

Le modèle actuel des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) est décrit comme étant “à bout de souffle” selon une enquête de la Cour des comptes. La qualité de la prise en charge médicale des personnes âgées dans ces structures est remise en cause. D’après les contrôles effectués, les magistrats financiers ont dressé une liste de maltraitances (des couchers à 16h, des dîners servis à l’heure du goûter, des toilettes qui durent très peu de temps…) qui découlent d’un problème persistant : le manque de personnel (soignants et médecins).

La population devenant de plus en plus fragile, et les baby-boomers devenant de plus en plus âgés, leur gestion nécessite une efficacité de l’encadrement qui ne peut qu’être apportée par les professionnels de santé. L’accroissement de résidents en grande dépendance ou atteints de troubles cognitifs renforce aussi le besoin d’un net renfort de soignants, médecins, infirmiers, psychologues…

L’absence de médecins coordinateurs

Il s’avère que la moitié des EHPAD n’a pas de médecins coordinateurs : comment peut-on aussi peu considérer les personnes en perte d’autonomie ?

À AVA, nous avons des vétérinaires qui se rendent disponibles en permanence : en tout, cinq professionnels sont susceptibles de répondre quotidiennement à nos demandes, notamment via la télé-médecine, et c’est sans compter les vétérinaires de proximité ou équins. Les responsables soigneurs animaliers d’AVA sont en contact permanent via l’application Whatsapp avec les vétérinaires : photos, messages, audios sont autant d’outils utilisés lorsque l’on a le moindre doute sur le cas d’un animal. Cela nous permet d’avoir l’avis d’un vétérinaire rapidement et ainsi d’agir en conséquence.

La retraite des P’tits vieux

Bien entendu, le but n’est pas de maintenir en vie des animaux souffrants. Nous nous basons sur l’échelle de qualité de vie mise au point par le Docteur Alice Villalobos afin d’évaluer, via un système de notation, la qualité de vie de l’animal.

Nous considérons chacun de nos protégés comme un individu à part entière, un être sensible que nous voulons traiter comme un membre de notre famille. Chacun a donc droit à des attentions particulières en fonction de son caractère et de ses goûts : hébergement sur-mesure, repas adaptés selon leurs préférences et besoins, enrichissements divers et variés, etc. Bien sûr, tout comme pour les humains, accompagner des animaux durant des années quel que soit leur état de santé, a un coût conséquent. La gestion de la vieillesse nécessite des attentions particulières : nos protégés ont besoin de médicaments, de nombreux compléments alimentaires, analyses et examens réguliers… D’autant plus que la population d’AVA est de plus en plus vieillissante, très peu autonome, et demande, par conséquent, de plus en plus de soins et d’attention.

À l’heure où le scandale Orpea est dans tous les esprits, nous rêverions que notre modèle de ferme-refuge serve non seulement d’exemple à d’autres structures pour animaux, mais aussi pour humains. Bien que nous appartenions à une espèce différente, nous sommes finalement tous aussi vulnérables face à la vie de fin.
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